"Ceux qui voulaient me briser y sont parvenus..."
extrait de la dernière lettre de Jacques Bouille à sa famille





samedi 17 décembre 2016

17/12/2016


Il y a huit ans, jour pour jour, dans le froid glacial -il m'a paru tel après quarante-huit heures de garde à vue- du matin, nous avons été transférés des cellules du commissariat de police au geôles du palais de justice de Perpignan. Certains des prévenus ont bénéficié d'un traitement de faveur et n'ont pas été exposés comme nous aux flashes crépitants des journalistes qui attendaient notre apparition pour s'en donner à cœur joie.
Souvenir cruel ! Ce même jour, en fin d'après -midi, j'ai été à tout jamais séparée de mon époux et je ne l'ai jamais revu vivant. Mon mari a été emprisonné et moi, remise en liberté sous contrôle judiciaire avec interdiction de vivre à Saint-Cyprien dans notre maison.
Rien ne peut effacer ces instants de ma mémoire : ils y sont gravés.