"Ceux qui voulaient me briser y sont parvenus..."
extrait de la dernière lettre de Jacques Bouille à sa famille





mardi 20 novembre 2012

La dette, l’éternel retour


Un article de presse a relancé analyses et commentaires sur certains blogs à ce sujet.
Oui, Saint-Cyprien est endettée. Et c’est le lot commun des villes qui vivent bien, qui se développent, et peuvent avoir confiance en l’avenir. Jacques Bouille a toujours répondu en expliquant que notre commune était en capacité -et bien plus que d’autres !- de rembourser ses dettes (voir lien). Le reste n’est que polémique.
Mais… il n’y a pas plus sourds que ceux qui ne veulent entendre… ou qui ont compris combien cet épouvantail pouvait servir leurs intérêts… et « La Dette » n’en demeure pas moins un thème de campagne électorale, souverain et constant.

Les habitants de Saint-Cyprien devraient se poser quelques questions avant de suivre la pente sur laquelle certains les poussent à plaisir :
-    La dette nationale est importante : les fait-elle frémir ?
-    Pourquoi se focalisent-ils sur la dette de leur ville ?
-    De quoi ont-ils peur ?
-    Pourquoi cherche-t-on à leur faire peur ?
-    Les organismes chargés du contrôle se manifestent-ils ?
Pour mémoire, il me semble que la Chambre Régionale des Comptes a écrit au maire en 2003 à ce sujet et présenté un rapport.
Pour mémoire, il me semble que le maire a répondu, en 2003, point par point, tableaux comparatifs à l’appui, et que tout a été parfaitement clair. Il n’y a plus eu aucune intervention à ce sujet.

On agite -volontairement-, comme un chiffon rouge, les achats d’œuvres d’art. Là encore, il convient de se poser des questions :
-    Quel pourcentage représentent ces achats dans le budget ?
-    Quelle a été la valeur d’achat de ces objets ?
-    Quelle est leur valeur à ce jour ?
La ville de Saint-Cyprien possède, à ce jour, un patrimoine important qui a augmenté en valeur en quelques années. Sur le choix des achats effectués, en tout cas, pas d’erreur… Et certains blogueurs, de par leur culture, leur mode de vie, les fonctions qu’ils ont exercées, le savent parfaitement.
Les tableaux d’Henri Martin, de Valtat, de Maurice Denis, de Bernard Buffet, etc. ont augmenté d’au moins 25% et plus pour certains, les objets des "Arts Premiers" ont aujourd’hui atteint une valeur considérable, les netsukés et l’Art d’Asie sont aussi en progression constante…
Ce patrimoine est bien réel.

Pourquoi ne regarde-t-on jamais dans les postes de dépenses de la même époque le coût de certains ouvrages indispensables au développement de la commune et même obligatoires sur le plan sanitaire ?
Les habitants de Saint-Cyprien ne se souviennent-ils plus de leur ancienne station d’épuration ?   
La condition au développement de la commune a été la réalisation d’une nouvelle station d’épuration.
Quel en a été le coût ?
La condition à la création de nouveaux lotissements, en sus de la station d’épuration, a été la création de bassins d’orage : le parc de la Prade n’est rien d’autre qu’un bassin d’orage aménagé.
La protection du littoral a nécessité la création des épis en mer, et, à l’époque, ce fut surtout le choix des services compétents en la matière.
Quel  a été leur coût ?
A chaque coup de mer, il a fallu les remettre en état, réensabler certaines plages, etc.
Quel en a été le coût ?
Et concernant les réalisations de type social : la crèche réclamée, à juste titre, par les parents de jeunes enfants, la médiathèque, les sols des gymnases à refaire, les équipements sportifs, les demandes des associations sportives et culturelles car le milieu associatif est très présent à Saint-Cyprien et c’est une richesse pour la ville…
Tout cela a un coût.

A se focaliser sur un seul point, on perd de vue les autres, peut-être encore plus importants et plus coûteux.

En quoi l’achat d’œuvres d’art, voté par les conseils municipaux de l’époque, est-il un mal ou même une erreur ? Pourquoi la culture serait-elle soudain devenue méprisable et interdite d’accès à Saint-Cyprien ? Par quelle malveillance envers un maire défunt, qui ne peut pas se défendre, montre-t-on constamment du doigt l’achat d’œuvres d’art qui faisait partie d’un projet culturel d’un haut niveau et qui aurait  été un pôle attractif ?
Dénigrer pour dénigrer, voilà le seul objectif et le seul impératif pour certains.
Ils oublient ou feignent d’oublier l’importance de la culture et de l’art dans la vie des hommes, même les plus démunis. Car enfin, aimer l’art, s’y intéresser, ou s’y adonner -a fortiori savoir le respecter et reconnaître sa valeur-… est tout simplement humain, et humaniste.

« L’Art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme. »


M-A Bouille

*** cf. dossier de La Semaine du Roussillon du 22 au 28/11/2012 : L'endettement de votre Commune.
Une claire distinction est faite en début d'article : "Il faut également prendre garde aux communes touristiques dont seules les résidences principales sont comptabilisées".
De même dans la partie où s'exprime le maire de Formiguères :"... la dette est calculée sur les résidents permanents et non sur la population de résidents secondaires qui, eux aussi, payent des impôts fonciers mais aussi la taxe d'habitation dont ils ne sont pas exonérés."
Donc, la dette exprimée par habitant ne correspond pas exactement. En réalité, dans les communes touristiques, elle est inférieure au montant exprimé.