"Ceux qui voulaient me briser y sont parvenus..."
extrait de la dernière lettre de Jacques Bouille à sa famille





mercredi 21 septembre 2011

Désinformation, manipulation et calomnie


Il est désespérant de constater comment les intérêts de quelques-uns peuvent parfois -et malheureusement, sans doute, trop souvent- conduire à une tragédie.
De l’information à la déformation et à la désinformation.
De la rumeur à la calomnie.
Du soupçon infondé à l’accusation mensongère.
Il n’y a qu’un pas … qui, de toute évidence, se franchit aisément. Trop.


Comment est-ce possible ?
Comme ceci, voici quelques exemples :

_ Lorsque les représentants de la justice n’hésitent pas à outrepasser leurs droits, quand un procureur ne respecte pas le secret de l’instruction ni la présomption d’innocence en livrant d’emblée (et en modifiant d'ailleurs ses propos entre deux déclarations, le glissement est notable) à l’opinion publique le prévenu comme un coupable avéré :
(cliquer play pour écouter les extraits audio)






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_ Lorsque des adversaires politiques voient une aubaine à saisir dans le micro qu'on leur tend et prennent la liberté d'ajouter encore de nouveaux éléments aux déclarations faites :






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_ Lorsque la presse bondit sur l’occasion et profite sans scrupule du scandale pour se vendre, sans se soucier des rumeurs et des erreurs qu’elle véhicule :

"« La classe politique locale s’est toujours interrogée sur le train de vie de l’ex-maire, mais nous étions loin d’imaginer l’ampleur des dégâts », tempère une source proche de l’enquête. Entre autres peccadilles, les enquêteurs ont recensé l’achat sur les deniers publics d’un collier de 25.000 euros offert à Marie-Antoinette, son épouse."
France Soir du 24/06/2009 source

"Dans la confidence, des employés communaux ont même livré des adresses où les policiers ont retrouvé la majeure partie des œuvres d’art que le maire et ses adjoints avaient « oublié » de mettre à la disposition des musées. Entre-temps, certains de ses (sic) objets ont été revendus à des collectionneurs que les policiers cherchent désormais à identifier."
France Soir du 06/04/2009 source

"La plupart de ces chefs-d'oeuvre, notamment une "Vénus aux tiroirs" de Dali, se sont volatilisés."
Le Nouvel Observateur n°2325 du 25 mai au 3 juin 2009 (voir l'article)


L’évolution de ces informations, progressivement déformées au fil des interviews ou des articles, et parfois même franchement délirantes, laisse pantois. Comment ne pas s’interroger sur l’absence totale de vérification de ces affirmations ?
Alors même que l’instruction et l’enquête étaient en cours (elles le sont encore), aucune hésitation dans les propos affirmés et assénés ! Il faut, de plus, préciser qu’à aucun moment le procureur n’a démenti ses propos à la presse.

Que Samy Mouhoubi, Jean-Marc Aubert, Doan Bui, et leurs lecteurs crédules ou avides de scandale entendent bien : le collier dont parle le premier n’a jamais été acheté « sur les deniers publics » mais sur les deniers privés de M. et Mme Bouille (payé par chèque !). Comment un journaliste, digne de ce nom, peut-il imaginer, un instant, qu’un percepteur puisse accepter de payer un bijou pour l’épouse d'un maire ?
Quant à « la Vénus aux tiroirs de Dali » dont parle le troisième, elle se trouve toujours au musée Desnoyer. L’on peut même l’admirer actuellement au premier étage, dans la salle de gauche.

A notre connaissance, les « 5 millions d’euros d’œuvres d’art » de la mairie ne se trouvaient pas au domicile des Bouille, c’est pure affabulation.


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Le spectacle offert aux journalistes par la PJ saisissant, sur ordre des juges d’instruction, des objets au domicile de l’ancien maire a été parfaitement relayé pour satisfaire les a priori et ne laisser aucun doute. De nombreux objets d’art appartenant à la commune se trouvaient… dans des locaux de la commune ! : cela est-il surprenant quand on sait que tous ces objets ne pouvaient être exposés en même temps dans les musées communaux (qui ne sont pas régis, d’ailleurs, par les mêmes règles que les musées nationaux) ?
Si ces objets n’étaient pas demeurés là, comment la municipalité actuelle exposerait-elle, en effet, depuis deux ans, ses Levées de voiles ?


L’acharnement de la justice envers Jacques Bouille et sa famille est tel que cette dernière a été contrainte d’engager différentes actions, en appel et en cassation, pour faire valoir ses droits.

Une succession d’erreurs et de mensonges (volontaires ou involontaires) ne peut faire une vérité.