"Ceux qui voulaient me briser y sont parvenus..."
extrait de la dernière lettre de Jacques Bouille à sa famille





lundi 20 septembre 2010

Patrimoine


Dans l’Indépendant du 16 septembre 2010, une lectrice de St. CYPRIEN fait paraître un article conseillant aux amateurs d’art de faire un détour par le petit musée de la ville pour y admirer les différents objets exposés qu’elle trouve remarquables et qui représentent l’art asiatique, l’art précolombien et l’art africain. Bien que l’article ait été coupé, on comprend qu’elle regrette que la ville n’ait pu achever ce qui aurait pu être « le plus beau musée du sud de la France » par la richesse et l’exceptionnelle qualité des œuvres exposées.
Merci à cette lectrice qui rend hommage –consciemment ou inconsciemment– à ce qu’a fait J.BOUILLE pour sa ville avec l’aide et l’accord de ses équipes municipales. C’est reconnaître les mérites d’une action d’élu.

Oui, la ville de St. CYPRIEN possède un patrimoine artistique intéressant et important et les sommes allouées par délibération du conseil municipal à ces achats n’ont jamais représenté qu’entre 5 et 10% du budget communal. On n’a jamais critiqué les 33 millions d’euros de travaux de voirie effectués, seul l’art a prêté le flanc à la critique. Pourquoi ?
J.BOUILLE, dans un discours de mars 2005, lors d’une exposition et de la présentation du nouveau directeur des musées, disait : « … pour ce qui me concerne, étant l’élu de cette ville, ayant, de ce fait, reçu en héritage un patrimoine artistique communal conséquent, j’en suis devenu le gardien naturel, cela a signifié que j’étais tenu de le protéger, de l’enrichir, de le développer, de le mettre en valeur et de le faire connaître… J’en suis le gardien, le dépositaire… mais j’en suis aussi le développeur. Mon inclination naturelle pour l’art rejoint celle de Jean OLIBO, mon prédécesseur, et en amplifie les effets… de gardien, je suis devenu passeur. Ce rôle de passeur -donc d’initiateur- constitue, à mes yeux, la 2è mission du rôle de l’élu… » Et il terminait sur cette phrase : « Demain, au cœur des CAPELLANS, le centre d’art contemporain de St. CYPRIEN aura trouvé sa juste place. »

La structure de ce musée a été faite mais il n’a pas été fini. J.BOUILLE savait fort bien ce que ce musée coûterait à la commune et il avait besoin de subventions (du Conseil Général, de la Région, de l’Etat) pour le terminer. Soutenu dans son projet par le Conseil Général et la Région, il continuait, avec patience et entêtement, à demander, chaque année, à l’Etat une aide que le préfet ne lui accordait pas.
On ne peut que le regretter.

Marie-Antoinette BOUILLE